• Partie I

    Entre le gigantesque lac, le manoir aux mils et une pièces, les arbres et les animaux exotiques et l’immense clocher, on pouvait dire que le proverbe « Chez les grands, tout est grand » sciait à merveille à ce lieu. Il regarda sa montre, 7h45. C’était bientôt l’heure. Profitant du calme miraculeux qui régnait dans le parc, il termina sa tasse de café assis à la terrasse. Il aurait pu bâtir une ville rien que sur la pelouse de cette propriété. Décidément les anciens propriétaires n’avaient absolument pas la folie des grandeurs ! Il avait acheté les lieux après la guerre, il y a une quinzaine d’années à peu près, et l’immensité des lieux l’impressionnait toujours autant. Il ne s’y ferait jamais. Encore un coup d’œil à sa montre, il ne devait absolument pas être en retard aujourd’hui, il témoignait dans deux procès très importants. C’était l’aspect le plus déplaisant de son métier d’auror, mais il devait le faire. Ensuite, il se rendrait à son bureau pour se pencher sur une enquête qui piétinait trop et qui prenait des proportions suspectes selon lui. Il s’apprêtait à vidé sa tasse quand il le vit arrivé au loin. De ses gestes amples et gracieux le volatile déployait majestueusement ses ailes pour planer jusqu’à lui, une fois à destination, il lâcha le précieux colis qu’il avait entre les serres, avant de repartir dans un battement d’ailes et de disparaitre. Regardant le courrier qui lui était adressé, il ne put s’empêcher de soupirer. Chaque année, c’était la même chose. Que pouvait-il y faire ?c’était le prix à payer pour sa notoriété. C’était l’heure. Entendant les deux cloches tintent les huit coups de 8h, il ne put s’empêcher de soupirer à nouveau. Il se leva non sans porter son regard au sommet du clocher. Bâti avant la guerre suite à une lubie de l’ancienne propriétaire afin que tous les voisins puissent à chaque heure se souvenir de la puissance de sa famille, la tour en elle-même était en pierres rustiques et les deux cloches dans un métal sans valeur. Au premier abord, on pouvait penser que cette tour immense jurait avec le reste, mais il avait appris beaucoup plus tard, que ce clocher était en réalité le bas de laine de ces gens. Bien qu’ignorant l’issue de la guerre, ils savaient que leur maître ne voyait en eux qu’un portefeuille bien garni, une fois qu’il aurait vidé les comptes, il les l’aurait abandonné sans un sous. Bien évidemment ils n’avaient pas envisagé la défaite, ou s’ils l’avaient fait, ils n’en avaient pas pris la réelle étendue. Car, une fois qu’ils furent jugés coupables, ils prirent un aller simple pour Azkaban, leurs biens furent tous confisqués, leurs coffres ouverts pour permettre de reconstruire le pays. Et leur fils se retrouva à la rue. Le ministère s’était frotté les mains en s’imaginait leur fortune. On disait qu’elle était si grande qu’on pouvait nourrir tout le pays pendant un siècle voir plus. La déception fut grande à leurs ouverture, celui du fils était vide, celui de la femme n’avait que quelques piécettes, seul celui du père était assez bien fourni. De plus personne ne put mettre la main sur les centaines de propriétés qui leur appartenaient, ni même les bijoux qui dataient de Merlin, où encore les objets uniques en leur genre. La rumeur voulue que tous leurs biens eurent été dépensés par le Lord Noir. Devant cette grande désillusion et ce besoin d’argent les hommes du gouvernement se mirent à vendre tout ce qui leur tombèrent sous la main et qui avait un peu de valeur dans l’immense manoir, avant de se résigner à le vendre. Ce fut donc lui qui l’acheta ignorant tout des petites magouilles de ses prédécesseurs. Il ne comprit que bien trop tard que lui, tout comme le ministère, ils s’étaient fait avoir en beauté par ses gens. Sournoiserie, duplicité, perfidie quelque soit l’adjectif employé, le résultat était le même ; les Malefoy étaient de sacré roublards. En réalité, les murs de la tour étaient creux, remplis de l’argent qui n’était plus dans les coffres, remplit des objets et bijoux aux valeurs inestimables que le ministère avait tant espéré, ainsi que de tous les titres de toutes leurs propriétés ici et à travers le monde. Les cloches étaient en or serties de cabochons de pierres précieuses. Lui comme tous les autres, s’étaient trouvés choqué quand Drago Malefoy, leur fils, était réapparu quelques années plus tard, toujours aussi digne, arrogant et riche (quoi que repenti). Il étalait sa richesse, qu’il disait être nouvelle : travail d’un dur labeur, d’innombrables sacrifices, d’efforts perpétuels, etc., sortant des titres de propriétés, des bijoux ou des objets avérés, prouvés et reconnus comme étant des biens de la famille Malefoy. Bien évidemment, il était impossible de le contredire, et lui Harry Potter et le ministère de la magie britannique se voyaient ridiculisés à chaque fois que le soi-disant fils pauvre des Malefoy sortait de chez Guipure une trentaine de robes à la main. Comment cela était-il possible ? Comment avait-il pu mettre la main sur le bas de laine de ses parents ? Et bien c’était entièrement de sa faute, une erreur de … appréciation. Le grand héros du monde sorcier, le Sauveur, Harry James Potter transplanta jusqu’au ministère où il était attendu sans regarder derrière lui.


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