• Chap.5 : Ne le disons à personne.

    Lorsque Lucius Malfoy frappa à la porte de la chambre, mise à l’entière disposition de son ami et amant, Sévérus Rogue, il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il soit encore là. Le professeur de potions en période scolaire était dès plus assidu à sa tâche. Il ne craignait pas la colère de Sévérus concernant son comportement pour obtenir l’enfant. Le brun n’avait rien à y gagner  en lui en voulant mais bien tout à perdre. Il avait vu comment il se comportait avec son propre fils, étant plus un père pour Drago que lui-même. Jamais Rogue ne laisserait passer la chance unique sans doute d’avoir un enfant rien qu’à lui. Il entra après que son ami lui en ait donné l’autorisation. Sévérus était encore en peignoir, affalé sur son lit et sur ses vêtements. Désirait-il encore être pris ? L’air renfrogné du brun chassa cette idée. Pourtant le voir allonger ainsi sans rien en dessous, ne pouvait que titiller son appétit. Il s’assit au bord du lit, près de son amant et déposa une main sur la cuisse de ce dernier, avant de le caresser.

     

    Ne pas le froisser, mais lui faire comprendre la situation était le mot d’ordre que Sévérus devait faire passer à Lucius. Pas facile quand on sait que l’homme s’emportait pour un oui ou pour un non. Diplomate et sensuel, c’est ce qu’il allait être pour expliquer au blond la connerie qu’il venait de faire. Il posa une main sur celle que Lucius avait glissée entre ses jambes et suivait les mouvements de caresses qu’il lui procurait. Puis de façon méthodique et stratégique, Sévérus se laissa embrasser par son compagnon. De sa bouche à sa verge en passant par ses mains et ses tétons, le blond lui procurait un plaisir immense et il avait bien du mal à rester concentré sur son objectif. Sévérus entremêlait suavement les beaux cheveux de son amant, faisant glisser la texture soyeuse entre ses doigts. Et alors que Lucius léchait son nombril, il se sentit à deux doigts de jouir. Son bel amour n’avait pas oublié. Il se rappelait, même après tant d’années que c’était là que se trouvait son point G. Ne tenant plus, remettant à plus tard la discussion qu’ils devaient avoir, les deux hommes s’unirent comme ils l'avaient fait la veille et biens des années auparavant.

     

    Le soleil couchant rougeoyait la chambre, repus, l’un dans les bras de l’autre, Sévérus et Lucius se bécotaient tendrement tout en discutant des actions futurs à mener. Le blond semblait fier de lui, de la pertinence de sa démarche pour réaliser son souhait et le brun avait du mal à ne serait-ce que lui dire qu’il avait commis une erreur. De façon détournée, il tentait de lui faire un cours sur les plus grands illuminés que le monde magique avait connu mais c’était comme s’adresser à ses élèves, Lucius n’écoutait rien. Ou plutôt, il ne voulait entendre que ce qui l’arrangeait. A bout d’arguments, le maître de potions de Poudlard était sous le point de dire de but en blanc la vérité à son amant quand le nom de Celui-Dont-Il-Ne-Faut-Pas-Prononcer-Le-Nom traversa son esprit.

     

    Alors que Lucius faisait un récit des aventures fortes dangereuses qu’il avait dû subir pour acheter les différents ingrédients de la potion chez le botaniste du coin, Sévérus se mit à réfléchir  aux diverses conséquences qu’entraînerait le retour du lord noir. Si le grand mage noir venait à se remontrer, Lucius en bon fidèle, retournerait au pied de son maître dès les premiers signes de douleur au bras. Ce  dernier, ce chien avide de puissance démoniaque, n’hésiterait pas une seconde à utiliser SON enfant pour en faire un pantin car il va de soi que Lucius, avide de prestige, aurait présenté les capacités extraordinaires de SON enfant, le mettant sous les feux de la rampe, condamnant son bébé aux flammes de l’enfer. Rien qu’en y pensant Sévérus frissonna. Mieux valait ne rien dire. Mais ne vraiment rien dire.

    -Lucius, fit Sévérus en interrompant le monologue du blond. Je crois qu’il faudrait mieux éviter de parler du bébé à qui que ce soit.

    -Il en va de soi Sévy. Si jamais ma femme en entendait parler, elle tuerait tous les héritiers Malefoy et me laisserait sans descendance.

    -Forcément, lâcha sèchement le directeur de Serpentard.       

    -Ce sera notre secret. Notre secret d’amour à tous les deux.

    Lucius posa un tendre baiser sur le front puis sur la bouche de son amour.

    -J’aurai bien aimé avoir une fille, commenta Sévérus.

    -Ne sois pas ridicule tu veux. Ce sera un garçon (le brun souleva un sourcil d’incrédulité). Un beau garçon à la peau pèche, au nez droit, au regard gris, à la chevelure chatoyante et à l’intelligence sans borne. Un vrai petit Malefoy.

    -Et qu’hérite-t-il de moi ? questionna le potioniste de plus en plus sceptique.

    -Le sang des Prince qui Me permettra enfin de toucher l’héritage de ta famille.

    -…

    Sévérus ne fit aucune remarque sur ce que venait de lui dire son compagnon. Le connaissant par cœur, cela ne servait à rien. Il trouverait par la suite bien des façons pour faire fléchir l’aristocrate.

    -Si c’est une fille, on l’appellera …

    -Sevéria.

    -Pas mal, fit le brun avant d’apposer un baiser sur les lèvres de son bien aimé. Et si c’est un garçon ?

    -Comme ce sera un garçon, il s’appellera Yanoé Sévérus Malefoy Prince.

    -Trop long, se moqua l’enseignant.

    -Ah oui, fit le haut fonctionnaire tout en se penchant sur lui. Ce sera pourtant son nom.

    Lucius ne laissa pas son ami d’enfance répondre. Il se jeta sur lui comme un loup affamé sur sa proie.

     

    FIN.


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