• Chap.2 : Ce que veut l’hôte.

    Assis devant son bureau en chêne rouge, qui avait servi plus d’une génération de Malfoy, Lucius attendait calmement la venue de son ami, en réglant certaines affaires qu’il avait en cours. Un crépitement dans sa cheminée lui annonça l’arrivée de la personne attendue. Il souleva royalement sa tête et regarda entrer l’homme vêtu de noir de la tête aux pieds.

    - Toujours pas prêt à changer ta garde de robe, Sévérus.

    - Non, lui répondit sèchement le dit Sévérus.

     

    Sévérus Rogue était venu ici contre son gré. Non pas que la compagnie de son meilleur ami le gênait mais le ton qu’il avait mis dans sa lettre pour lui donner rendez-vous ce soir, ne présageait rien de bon. Se plaçant, les mains dans le dos, devant le bureau de Lucius, en tentant de garder son calme, Sévérus attendait la raison du pourquoi de sa présence ici. Lucius avait replongé la tête dans sa paperasserie et terminait ce qu’il était en train de faire. Le mot qu’il avait envoyé au professeur de potions était bref, autoritaire et sans aucune indication précise sur ce qu’il attendait de lui. Forcément sinon ce dernier ne serait jamais venu se jeter dans la gueule du loup. Dès qu’il eut mis le point final à son affaire, le sorcier blond se leva invitant le brun à le suivre.

    - Je ne te propose pas une tasse de thé, Sévérus lui dit-il tout en marchant dans les couloirs du manoir Malfoy, nous n’aurons pas le temps pour cela.

     

    Le manoir Malfoy était vieux et grand. Et pour les ignorants, il était encore plus grand de l’intérieur que de l’extérieur car il recelait des passages, pièces secrètes et autres salles qui ne se dévoilaient que sous l’ordre de ses maîtres. Sévérus le savait et ce qu’il aimait en particulier, c’était la bibliothèque interdite, une bibliothèque encore plus grande que celle de Poudlard, relatant des récits d’un autre âge, fourmillant de livres de magie noire en tout genre. Sévérus adorait passer l’été ici, rien de tel pour sa créativité qui se fanait dans cette école pour sorciers débiles et sans talent. En suivant son ami dans le labyrinthe de couloirs, Sévérus savait que ce n’était pas à la bibliothèque interdite qu’il était conduit. Soupirant doucement, il espérait  qu’il n’allait pas remettre sur le tapis le sujet sur « le maître » ou encore faire une connerie comme l’an dernier avec le journal intime de leur seigneur.

     

    Ils arrivèrent devant une porte que Sévérus ne connaissait pas. Blanche aux bordures dorées, elle était soignée et semblait somptueuse. À première vue, rien de menaçant. Mais n’oubliant pas qu’il se trouvait chez les Malefoy, le dicton la robe ne fait pas le sorcier, s’adaptait parfaitement à la situation actuelle.  Lucius entra le premier, c’était un bon signe, le maître de potions le suivit sans crainte. A son plus grand étonnement, la pièce était vide. Pas une table, pas une chaise, rien, juste de la moquette au sol. Il n’y avait pas de fenêtre, la lumière venait du plafond, sans aucun doute magique. Se retournant étonné, mais ne laissant rien paraître, vers son hôte, Sévérus constata que son ami avait retiré sa robe de sorcier et était vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon noir. Ecarquillant les yeux totalement perdus, il s’apprêtait à questionner Lucius quand il fut violemment projeté au sol.

     

    Sévérus Rogue, allongé de tout son long sur la moquette, tentait de se relever mais il n’arrivait pas à décoller ses mains et ses pieds du sol.

    - Lucius, qu’est-ce que c’est que cela ? Qu’as-tu encore en tête ? hurla-t-il fou de rage.

    Calmement le dit Lucius alla s’accroupir près de son ami.

    - Je pense que toi, comme moi il y a quelques jours, tu as oublié que nous avons une affaire en cours.

    - Une Affaire ? grimaça le maître de potion.

    - Oui, tu me dois un héritier, non ?

    A peine avait-il dit cette phrase que l’homme au sol se retrouva sans aucun vêtement.

    - Lucius, grogna le sorcier brun qui tentait toujours de se libérer, soulevant ainsi sa tête et son dos du sol.

    - Comprends-moi Sévérus, il y a de l’argent qui dort bêtement à Gringrotts, je ne vais tout de même pas le laisser à ces affreux gobelins !

    Sévérus se préparait à répondre quand le blond lui mit sa baguette sous la gorge. Ils croisèrent alors leurs regards, ouvrant ainsi une bataille visuelle. Le professeur fulminait de rage et le représentant du ministère restait froid, déterminé et en position de force.

    - Bloglang, lança Lucius.

     

    Pieds et poing bloqués au sol, langue collée au palais, le torse de Sévérus dansait sous les profondes respirations qu’il prenait. Il avait réussi à plier ses jambes mais les œillades lubriques que lui lançait Lucius lui indiquait que ce n’était pas un geste de victoire. Resserrant fermement ses cuisses, il fusillait du regard le blond en train de terminer de se déshabiller. Une fois nu, Lucius Malfoy vint se positionner de tout son long devant le brun. Son membre dansant lorsqu’il marche ne laissa pas Sévérus Rogue indifférent, le ramenant des années en arrière. Rougissant à la vue des parties intimes de son ancien amant, qu’il trouvait embelli avec le temps, il sentit une chaleur chatouillée son bas-ventre. La teinte rouge pâle que Sévérus arbora devant son corps dénudé donna à Lucius toute autorité sur son corps. Un sourire narquois de vainqueur, tout puissant et irrésistible, se dessina sur son visage. Lucius reprit sa baguette et retira le sort de bloglang de son amant, avant de se saisir fougueusement de ses lèvres. Il n’eut aucun mal à pénétrer la bouche du brun et pendant que leurs langues jouaient rageusement ensemble, Lucius baladait ses mains sur le corps de Sévérus se demandant par Merlin pourquoi ils avaient arrêté d’être ensemble. Lorsqu’il entreprit de redécouvrit son amant avec sa bouche, il put entendre ce dernier souffler, gémir, râler et pour son petit bonheur sadique, le supplier de le libérer pour pouvoir lui aussi le caresser. Bien sûr, Lucius n’en fit rien, le plaisir de dominer était plus intense ainsi. Et quand ils s’unirent, regarder son amant jouir avec la fière intensité d’un désir ayant un arrière-goût d’humiliation, lui donna encore plus de plaisir.


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