• Le célibataire de l'année- Partie VIII

    Partie VIII

    De son regard métallique dédaigneux, Drago Malefoy regarda le bâtiment qui se dressait en face de lui. Un hôtel sans envergure, à la façade délavée dont le seul point fort était qu’on pouvait louer des  chambres à l’heure. Le blond soupira et entra. Le hall d’entrée n’était pas plus gaie. Pour un hôtel de passe, le cadre était déplorable. Tapis rouge, plantes en plastiques et murs grisonnant. Et dire qu’il devait se faire violer dans un endroit pareil, quelle décadence pensa le blond. Comme prévu, il s’approcha de l’homme à l’accueil, un jeune boutonneux d’une vingtaine d’année au regard bovin vide. Il parlait lentement, comme s’il venait de se réveiller. Les quelques paroles que Drago échangea avec le réceptionniste lui parure durer des heures, tant l’homme était mou. Aussi rapidement qu’il lui était possible, le jeune homme vêtu d’une robe miteuse bariolé, lui tendit une clé. Le numéro 25 comme prévu. C’était une chambre double avec porte communicante vers une autre chambre double. Il lui fut facile d’imaginer que dans l’autre pièce se trouverait son fils, mais qu’il ne pourrait le voir qu’après s’être allongé sous ses bourreaux. Soupirant, il grimpa rapidement les deux étages pour se rendre devant la porte 25. Le bois de la porte était mal dégrossie et le vernis s’effritait. C’est vraiment ici qu’ils veulent me baiser ? Ils auraient au moins pu choisir un hôtel plus classe, ralla dans son fort intérieur l’aristocrate. Sans trembler, sans même être inquiet, il entra dans la chambre. A peine entré, une main se plaqua contre sa bouche et un corps se colla au sien par l’arrière.

    - « Ferme ta grande gueule, mignonne et tout se passera bien. »

    Il ne reconnu pas la voix de l’homme qui l’emprisonnait, et la quiétude dans laquelle il était plongé depuis le début de l’après-midi suite aux bels paroles rassurantes d’un brun aux yeux vert, s’envola d’un coup. Son cœur se mit à battre la chamade, la peur l’envahit mais malgré tout, il resta calme et obéissant.

    -« Laisse-moi te dire comment ça va se passer » fit l’assaillant en glissant une main jusqu’à l’entre cuisse du blond, lui promulguant des caresses vigoureuses sur son membre. « Je vais retirer ma main sur ta bouche et toi tu ne vas pas crier, puis tu vas sagement nous donner la Demoiselle rose et ensuite on s’allangera sur le lit pour une belle partie de plaisir. C’est clair ? »

    Drago secoua sa tête et la main se retira de sur ses lèvres. Sa respiration était saccadée et son membre le brulait sous les frotements de l’autre homme. Le blond plongea sa main dans la poche de sa robe et en sortit la rivière de diamant. Un autre homme s’approcha et voulu s’en saisir mais le blond l’en empêcha.

    -« Où est mon fils ? dites moi où est mon fils ? »

    -« On t’avait dit de te taire ! » ralla l’autre homme.

    -« Non » rectifia le blond « vous m’avez demandé de ne pas cier et c’est ce que j’ai fait. Je n’ai pas cier, j’ai juste posé une question. »

    L’homme qui le tripotait éclata de rire dans son oreille avant de l’embrasser dans le cou.

    -« Tu es merveilleux, Malefoy » fit –il entre deux baisés « ça va être merveilleux de te défoncer. » Il saisit le tête du blond, la tourna et posa ses lèvres charnues sur celles fines et minces du blond. L’ex-Serpentard à ce contact eu un haut le cœur. Il voulut repousser son assaillant, mais le collier lui glissa des mains tiré par l’autre homme. Une fois qu’il n’eu plus le bijou, il sentit une autre paire de mains caresser ses cuisses. Le cœur du blond se compressa, il voulait fuir mais c’était pas possible. Il devait attendre encore un peu, juste un peu, il fallait qu’ils le disent clairement. Alors que ses pensées se focalisaient sur les actions à menés conseillées par l’auror en chef des opérations, Drago eu soudainement froid. Réouvrant son esprit à la réalité, il constat avec désarrois qu’il était torse nu. L’homme devant lui, tel un enfant affamé, lui lapait le torse avidement, de tant à autre il s’arrêtait sur un téton pour le mordiller violement, obligeant l’aristocrate à grogner.

    -« Viens ici. »

    Mécaniquement, le blond se tourna vers la voix, c’était celle de l’autre homme, il était allé s’allonger nu sur le lit.

    -« Viens et suce » poursuivit-il en montrant son membre déjà dur comme le bois.

    Machinalement, Drago porta une main à sa bouche. Tout son être se refusait à avoir des actes sexuels avec ses individus. Il fit un pas en arrière, mais une brusque poussé le projeta au pied du lit. Voulant se redresser une main s’agrippa à ses cheveux.

    -« Te fais pas prier Malefoy. » Assis les jambes ouvertes au bord du lit, le plus loquas des agresseurs –certainement le chef, passa sa verge sur le pâle visage de sa victime. A ce contact, le beau blond eu envie de vomir. Tentant de fuir à nouveau, un nouveau pénis se dressa à sa vue l’obliquant à se replier. Acculé il ferma les yeux. Pourquoi ne sont-ils pas encore intervenus ? Il avait dit que tout se déroulerait très vite, que rien ne m’arriverait. Alors que les pensées de Drago se bousculaient dans sa tête, les insultes sur sa personne pleuvaient. L’un voulait qu’il ouvre la bouche, l’autre qu’il prenne la chose en main. Mais qu’attend t-ils pour intervenir, que je me fasse violer ? « Surtout fais leur dire où est Narcisse. Sans ça, notre intervention n’aurait aucune valeur. » Se rappelant les paroles de son amant, Drago trouva en lui les ressources pour se libérer des envies de ses assaillants. Dresser sur ses deux pieds, droit et fière comme doit l’être tout Malefoy en tout circonstance, il leur demanda encore une fois où était son fils.

    -« C’est ce que j’aime chez toi ma belle blonde, c’est que rien ne peut t’enlever ton arrogance. » Celui qui semblait tout diriger se leva à son tour. Dans la pénombre de la pièce, Drago ne distinguait que des ombres, cependant il lui semblait distinguer parfaitement le membre tendu de son interlocuteur. Déglutissant péniblement, la respiration discontinue, le blond espérait qu’il lui fournisse enfin la réponse qui le délivrerait de son calvaire.

    -« Il est dans la pièce d’à côté, il dort comme un gros bébé » annonça le chef en s’approchant. Mais à peine sa phrase achevée, l’homme se retrouva plaqué au sol et son acolyte aussi.

    -« Auror » prononça une voix connue. « Par les pouvoirs que me délègue le ministère et le bureau des aurors, je vous arrête pour kidnapping, vol et agression sexuelle. »

    La porte s’ouvrit en fracas, sur un Dean Seamus baguette en main, prêt à prendre le relais de ses collègues aurors en planque dans la chambre. La lumière envahit la pièce et Drago pu voir les hommes qui l’avaient conseillé et préparé depuis la matinée entrain d’arrêter les brigands. Soulager, il voulu s’effondrer, se mettre à pleurer, hurler, frapper même. Mais il devait rester digne. Comme si de rien était il se rhabilla. Il se voulait nonchalant et désinvolte, hélas ses mains tremblaient sur les boutons qu’il n’arrivait pas à attacher. Doucement, Harry lui pris les mains pour le calmer.

    -« C’est fini Drago. »

    -« Je sais. » lança t-il cynique, mais le brun ne s’en offusqua pas, connaissant son blond, il l’aida même à attacher sa robe.

    -« Ron et le médicomage auror sont dans la pièce d’à côté pour réveiller en tout sécurité ton fils »

    Drago renifla. Encore une évidence. Il le savait déjà, c’était ce qui était prévu depuis le début.

    -« Tu as été parfait, Drago. A aucun moment tu n’as perdu ton sang-froid. Un vrai professionnel n’aurait pas fait mieux » termina t-il sa phrase en enlaçant la blond. « Je suis fière de toi, mon amour » lui glissa t-il au creux de l’oreille. Cette phrase fit frissonner le noble. Ses paroles réconfortantes, prononcées avec douceur par l’homme qui faisait battre son cœur, lui avouait qu’il était aimé en retour. « Mon amour » c’était la première fois qu’Harry le lui disait autrement qu’entre deux ralles de plaisir. Tous les émotions qu’il gardait en lui depuis le début de la journée submergèrent son cœur, il enlaça à son tour l’auror, enfouissant sa tête dans son cou.

    -« Je t’aime aussi Harry » lui avoua t-il avant de verser quelques larmes.


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